Selon les dernières statistiques de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), l’apprentissage en France a connu une croissance sans précédent en 2023, avec une augmentation de 12% du nombre d’apprentis par rapport à l’année précédente. Cette tendance, loin d’être un simple coup de pouce conjoncturel, est le reflet d’une politique volontariste de l’État et des régions pour promouvoir et faciliter l’accès à l’apprentissage. Mais quelles sont les aides spécifiques mises en place en 2024 pour soutenir cette dynamique ? Quels sont les dispositifs d’accompagnement proposés aux entreprises et aux apprentis ? Et comment ces mesures se traduisent-elles concrètement sur le terrain ? Analyse d’une politique ambitieuse en faveur de l’apprentissage.
Aide au recrutement d’un alternant en 2024
En 2024, les employeurs d’apprentis peuvent bénéficier de deux aides : l’aide unique à l’apprentissage et l’aide exceptionnelle. Cette dernière, d’un montant de 6 000€ pour l’employeur, couvre les contrats d’apprentissage et de professionnalisation jusqu’au niveau bac+5. Elle est destinée aux employeurs des secteurs privé, public industriel et commercial, et concerne chaque contrat d’apprentissage visant un diplôme ou titre de niveau inférieur ou égal au niveau 7 du cadre national de certification professionnelle.
Les entreprises de moins de 250 salariés peuvent en bénéficier sans condition, tandis que celles de plus de 250 salariés doivent respecter des seuils d’alternants dans leur effectif global en 2025, définis par décret. Cette aide est cumulable avec les aides spécifiques destinées aux apprentis en situation de handicap.
Impact de l’aide sur le salaire des apprentis
Le montant de l’aide pour le recrutement d’un alternant en 2024 s’élève à 6 000 euros maximum pour la première année du contrat. Cette somme couvre ainsi près de 100% du salaire d’un apprenti mineur, près de 65% du salaire d’un apprenti de 18 à 20 ans, et près de 55% du salaire d’un apprenti de 21 à 25 ans.
👤 Tranche d’âge |
Pourcentage du salaire couvert |
---|---|
Apprenti mineur |
100% |
Apprenti de 18 à 20 ans |
65% |
Apprenti de 21 à 25 ans |
55% |
Engagement des entreprises pour l’insertion professionnelle
Les entreprises de plus de 250 salariés doivent s’engager à atteindre un seuil de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle dans leur effectif d’ici le 31 décembre 2025 pour bénéficier de l’aide.
Olivier Dussopt, Ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, et Carole Grandjean, Ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, soulignent l’importance du maintien de cette aide pour favoriser l’accès des jeunes à l’apprentissage et soutenir le développement de cette voie de formation.
- Obligation pour les entreprises de plus de 250 salariés d’atteindre un seuil de contrats d’alternance
- Engagement à favoriser l’insertion professionnelle
- Importance du maintien de l’aide pour l’accès des jeunes à l’apprentissage
- Soutien au développement de la voie de formation en alternance
Facilités financières pour les apprentis en 2024
En plus des aides destinées aux employeurs, les apprentis peuvent également jouir de certaines facilités financières en 2024. L’une d’elles est la bourse d’équipement professionnel qui est une aide financière destinée à couvrir les frais liés à l’achat d’équipements nécessaires à la formation de l’apprenti. Cette bourse est accessible à tous les apprentis, qu’ils soient dans le secteur privé ou public.
Les apprentis peuvent bénéficier de l’exonération des frais de scolarité dans certains cas. Les frais de scolarité sont généralement pris en charge par l’employeur. Si l’apprenti n’est pas employé, il peut demander une exonération de ces frais auprès de l’établissement de formation.
Une autre aide notable est l’allocation de logement. Les apprentis peuvent en effet bénéficier d’une aide au logement sous certaines conditions. Cette aide est versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et son montant varie en fonction des ressources de l’apprenti et du coût de son logement.