Aides à l’apprentissage : Qu’est-ce qui change en 2025 ?

Fabrice

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L’apprentissage en France connaîtra une transformation majeure cette année. Les aides financières sont au cœur de cette révolution éducative, avec des implications profondes pour les élèves, les enseignants et les parents.

Dans ce contexte de changement, les questions fusent : Quels seront les nouveaux dispositifs mis en place ? Comment vont-ils transformer concrètement le paysage de l’apprentissage ? Quels seront les gagnants et les perdants de cette réforme ?

Retour sur les principales évolutions à venir dans le monde de l’apprentissage et des aides octroyées.

Réforme des aides à l’embauche d’apprentis en 2025 : nouvelles modalités et objectifs

En 2025, le gouvernement français met en place une réforme importante des aides à l’embauche d’apprentis. Ce dispositif, désormais universel, s’applique à tous les contrats d’apprentissage, couvrant les diplômes allant du CAP au master (bac+5). Les montants des aides sont ajustés en fonction de la taille de l’entreprise :

  • 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés, contre 6 000 € auparavant.
  • 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus, à condition de respecter un quota d’alternants.
  • Une aide spécifique de 6 000 € est maintenue pour les apprentis en situation de handicap, sans distinction de taille d’entreprise.

Conditions d’éligibilité élargies : toutes les entreprises, quel que soit le niveau de diplôme préparé, peuvent bénéficier de ces aides, à condition de remplir les critères établis. Cependant, les grandes entreprises restent soumises à des obligations concernant la proportion d’alternants dans leur effectif.

Type d’entreprise
Montant de l’aide
Conditions spécifiques
Moins de 250 salariés
5 000 €
Aucune condition particulière.
250 salariés et plus
2 000 €
Respect d’un quota d’alternants.
Embauche d’un apprenti handicapé
6 000 €
Cumulable avec d’autres aides spécifiques.

 

Pourquoi une telle réforme ?

Cette réforme, effective dès le 1ᵉʳ janvier 2025, s’inscrit dans une démarche de maîtrise des dépenses publiques tout en poursuivant l’essor de l’apprentissage. Avec plus d’un million de contrats signés en 2023 et un coût dépassant 20 milliards d’euros entre 2018 et 2021, ces ajustements répondent à des impératifs budgétaires tout en soutenant les petites et moyennes entreprises.

Un décret officialisant ces mesures sera publié courant janvier 2025 après consultation de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP).

Objectifs : maintenir le soutien à l’apprentissage, mieux répondre aux besoins des PME, et rationaliser les finances publiques tout en préservant cette voie de formation professionnelle essentielle.

Les conditions pour bénéficier des aides à l’apprentissage

Pour prétendre à l’aide à l’embauche d’un apprenti, plusieurs conditions doivent être remplies. Le contrat doit être un contrat d’apprentissage, signé entre le premier jour de l’an 2023 et le dernier de 2024, et le jeune apprenti doit se préparer à obtenir un diplôme ou un titre professionnel d’un niveau inférieur ou égal à 7 (soit BAC+5).

Pour les grandes entreprises, celles qui comptent plus de 250 salariés, l’obligation est encore plus spécifique. Elles doivent soit atteindre un minimum de 5% de contrats favorisant l’insertion professionnelle, soit atteindre au moins 3% d’apprentis et avoir enregistré une augmentation de 10% d’apprentis à la fin de l’année 2024.

  • Contrat d’apprentissage signé entre 2023 et 2024
  • Préparation à un diplôme ou un titre professionnel d’un niveau ≤ 7
  • 5% de contrats favorisant l’insertion professionnelle ou 3% d’apprentis et une augmentation de 10% d’apprentis en 2024 pour les grandes entreprises

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Valentin (Rouen) : « Les aides à l’apprentissage offrent des avantages financiers significatifs »

En tant que dirigeant d’une TPE à Rouen, je suis impressionné par l’évolution des aides à l’apprentissage. En 2023, j’ai constaté une augmentation notable du nombre de contrats d’apprentissage signés, atteignant 837 000. J’ai pu bénéficier d’une prime de 6 000 € pour l’embauche d’un apprenti, ce qui a considérablement allégé mes charges financières.

L’unification des aides à l’apprentissage a simplifié le processus de demande. J’ai simplement transmis le contrat à l’OPCO, qui a ensuite transmis le dossier à l’Agence de services et de paiement (ASP). Le versement de l’aide a été effectué avec le salaire de l’apprenti, un soulagement financier régulier pour mon entreprise.

Depuis 2021, les cotisations salariales de retraite complémentaire Agric-Arrco sont prises en charge par l’État. Cela a permis de réduire davantage les charges sociales, ce qui est une aubaine pour les entreprises comme la mienne. L’exonération fiscale et sociale a été refondue, ce qui a entraîné la suppression des charges sociales spécifiques, à l’exception de la CSG-CRDS.

Fabrice

Fabrice DURAND

J'ai crée FranceApprentissage pour accompagner les apprentis et les employeurs dans leur choix d'alternance. Je suis également fondateur du site top-metiers.fr un média spécialisé dans l'orientation scolaire et professionnelle.

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