Réforme de l’apprentissage en 2023 : Les stages seront rémunérés !

Fabrice

stagiaire en apprentissage

Emmanuel Macron a présenté sa réforme de l’apprentissage depuis un lycée technologique et professionnel à Saintes, Charentes-Maritimes, le 4 mai 2023. Cette réforme, qu’il considère comme une « cause nationale », vise trois objectifs principaux : réduire le décrochage scolaire, atteindre 100% d’insertion professionnelle et reconnaître l’engagement des enseignants des lycées professionnels.

Un investissement conséquent

Pour atteindre ces objectifs, l’État prévoit un investissement supplémentaire d’un milliard d’euros.

Les stages seront rémunérés dès la seconde et la première année de CAP, avec des indemnités progressives : 50 euros par semaine en seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale.

Emmanuel Macron souhaite également augmenter la rémunération des enseignants de lycées professionnels. Sur la base du volontariat et en échange de missions d’accompagnement personnalisé, de remplacements courts ou de coordination, les enseignants pourraient recevoir jusqu’à 7 500 euros brut annuel supplémentaires.

Un effort sur les métiers en tension

La réforme prévoit également une refonte de la carte des formations au niveau national, orientée vers les métiers en tension et les métiers d’avenir. Des Conseils nationaux de la refondation seront lancés au niveau local pour déterminer les formations à supprimer ou à ouvrir dans les années à venir. La décision reviendra aux préfectures, en lien avec les conseils régionaux et l’État.

La réforme du lycée professionnel vise à renforcer l’attrait pour ces filières en offrant des formations plus qualifiantes, améliorant l’insertion professionnelle des jeunes et luttant contre le décrochage scolaire pour faire de la voie professionnelle une « voie d’excellence ».

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Les bénéfices pour les apprentis

Du point de vue des apprentis, ces mesures pourraient entraîner plusieurs conséquences positives. Tout d’abord, la rémunération des stages pourrait rendre l’apprentissage plus attrayant et accessible aux jeunes, en particulier pour ceux issus de milieux modestes, en leur permettant de subvenir à leurs besoins pendant leur formation.

En mettant l’accent sur les métiers en tension et les métiers d’avenir, les apprentis auront de meilleures perspectives d’emploi à l’issue de leur formation.

La reconnaissance de l’engagement des enseignants et la revalorisation de leur rémunération pourraient aussi contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement et, par conséquent, la réussite des apprentis.

Des mesures favorables aux employeurs ?

Ces mesures pourraient également avoir des conséquences favorables. La réorientation des formations pourrait aider à résoudre les problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, en formant des jeunes qui seront prêts à répondre aux besoins du marché du travail.

En améliorant l’attractivité des filières professionnelles et la qualité de l’enseignement, les employeurs pourraient bénéficier d’un vivier de candidats plus qualifiés et motivés.

Enfin, en rémunérant les stages, les employeurs pourraient voir une plus grande implication et motivation de la part des apprentis, ce qui pourrait à terme se traduire par une meilleure performance et productivité dans l’entreprise.

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Des enseignants plutôt satisfait mais vigilants

Du point de vue des enseignants, les mesures proposées pourraient également avoir des conséquences notables. La revalorisation de leur rémunération, notamment par l’ajout d’une prime pouvant aller jusqu’à 7 500 euros brut annuel, en échange d’un engagement sur des missions supplémentaires, pourrait motiver davantage les enseignants à s’investir dans leur travail et à contribuer activement à l’amélioration de la qualité de l’enseignement en lycée professionnel.

Cependant, certains enseignants sont préoccupés par la réduction du temps d'enseignement général au profit de stages plus longs. 

Ils craignent que cela n’entraîne une diminution de la qualité de l’éducation générale dispensée aux élèves, ce qui pourrait avoir un impact sur leur préparation à la vie active et leur épanouissement personnel.

La refonte de la carte des formations et la fermeture de certaines filières pourraient conduire à des incertitudes quant à la stabilité de l’emploi pour certains enseignants. Ils pourraient être amenés à s’adapter à de nouvelles formations ou à changer de spécialité pour conserver leur poste.

Dans l’ensemble, les enseignants pourraient accueillir favorablement certaines mesures, comme la revalorisation salariale et l’augmentation des ressources pour l’éducation, mais ils pourraient aussi exprimer des préoccupations quant aux changements dans la répartition du temps d’enseignement et la réorganisation des formations.

Fabrice

Fabrice DURAND

J'ai crée FranceApprentissage pour accompagner les apprentis et les employeurs dans leur choix d'alternance. Je suis également fondateur du site top-metiers.fr un média spécialisé dans l'orientation scolaire et professionnelle.

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