Pré apprentissage à 14 ans : que dit la loi ?

Fabrice

jeune en apprentissage

L’âge minimum pour l’entrée en apprentissage est de 14 ans, une décision qui suscite autant d’enthousiasme que de questions. Ce changement législatif vise à offrir aux jeunes une voie d’apprentissage plus précoce, leur permettant d’acquérir des compétences pratiques tout en poursuivant leur scolarité. Cette mesure ne fait pas l’unanimité et soulève des débats sur l’équilibre entre éducation et formation professionnelle.

Les partisans de cette réforme estiment qu’elle pourrait réduire le décrochage scolaire en offrant une alternative aux adolescents peu enclins à suivre un cursus traditionnel. En revanche, les critiques s’inquiètent des répercussions sur l’éducation générale et craignent que certains jeunes soient orientés trop tôt vers des carrières spécifiques, limitant ainsi leurs perspectives futures.

Dans cet article, on vous explique les implications de cette législation, les conditions d’application et les enjeux pour les jeunes concernés.

Quel est l’âge requis pour un contrat d’apprentissage ?

Le contrat d’apprentissage, qui constitue un accord de travail formel entre un apprenti et un employeur, est soumis à des critères d’âge spécifiques.

Les jeunes âgés de 16 à 29 ans peuvent normalement signer un tel contrat, bien que des exceptions existent. Par exemple : les jeunes de 15 ans peuvent débuter s’ils ont terminé le premier cycle de l’enseignement secondaire. La limite d’âge de 29 ans ne s’applique pas dans certains cas, tels que la poursuite d’un diplôme supérieur après un contrat précédent, la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ou l’inscription en tant que sportif de haut niveau.

Le contrat doit être rédigé et signé par les deux parties avant l’embauche. Dans le cas où l’apprenti est mineur et employé par un ascendant, une simple déclaration de l’employeur remplace le contrat. Deux employeurs peuvent conclure conjointement un contrat pour des activités saisonnières, nécessitant une convention tripartite pour définir l’affectation de l’apprenti. Ce cadre réglementaire garantit que les droits et obligations de chaque partie sont bien définis.

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En termes de rémunération, le salaire brut d’un apprenti varie selon l’âge et l’année de formation. Par exemple, un apprenti de moins de 18 ans perçoit 486 € la première année, tandis qu’un apprenti de 21 à 26 ans touche 955 €. Pour plus de détails sur les conditions de travail des apprentis, il est conseillé de consulter le site du Service Public qui offre des informations complètes et à jour.

Le pré-apprentissage à 14 ans en France

En France, le pré-apprentissage à 14 ans reste un mirage, car aucun dispositif légal ne le permet actuellement. La loi fixe l’âge de l’apprentissage à 16 ans révolus, avec une petite ouverture à 15 ans pour ceux ayant terminé le collège. Ainsi, les jeunes de 15 ans avant le 31 décembre peuvent rejoindre un lycée professionnel ou un CFA sous statut scolaire, mais aucune mention de pré-apprentissage formel n’existe avant cet âge.

Le travail est interdit avant 16 ans, sauf pour quelques exceptions comme les spectacles ou le mannequinat dès 14 ans, mais ces exceptions ne concernent pas l’apprentissage. La loi impose une obligation de formation jusqu’à 18 ans, guidant les jeunes vers des parcours divers sans mentionner de pré-apprentissage avant 15/16 ans. Ainsi, les voies scolaires, professionnelles ou civiques restent les seules options pour les plus jeunes.

Comment évolue le salaire brut d’un apprenti ?

Le salaire brut d’un apprenti évolue significativement en fonction de l’âge et de l’année de formation. Voici un tableau récapitulatif des salaires pour 2025 :

Tranche d’âge
1ère année
2ème année
3ème année
📈 Moins de 18 ans
486 € (27% SMIC)
703 € (39% SMIC)
991 € (55% SMIC)
📈 18 à 20 ans
775 € (43% SMIC)
919 € (51% SMIC)
1 207 € (67% SMIC)
📈 21 ans à 26 ans
955 € (53% SMIC)
1 099 € (61% SMIC)
1 405 € (78% SMIC)
📈 26 ans et +
1 801,80 €

 

Ces chiffres soulignent l’importance de l’âge et de l’expérience dans la détermination du salaire. Par exemple, un apprenti de 18 à 20 ans gagne 775 € la première année, ce qui représente 43% du SMIC. Le salaire augmente avec l’expérience et l’ancienneté, atteignant 1 405 € pour un apprenti de 21 à 26 ans en troisième année. Cette progression salariale reflète l’acquisition progressive de compétences et d’expérience.

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Quels métiers sont accessibles en apprentissage ?

Le contrat d’apprentissage ouvre la voie à beaucoup de métiers, allant de la restauration rapide à des postes plus spécialisés. Par exemple, des offres d’emploi sont disponibles pour des postes tels que pépiniériste à Saint Cyr en Val ou chargé de développement commercial à Dijon. Ces opportunités permettent aux apprentis d’acquérir une expérience précieuse dans divers secteurs.

Les candidats intéressés par des métiers créatifs ou techniques peuvent également trouver des opportunités. Les candidatures pour des postes tels que pâtissière, photographe ou charpentier sont courantes. Ces professions offrent un équilibre entre formation pratique et théorique, permettant aux apprentis de développer des compétences spécifiques.

Pour ceux qui souhaitent explorer davantage, plusieurs centres de formation d’apprentis (CFA) proposent des programmes adaptés. Par exemple, le CMA Formation Albi-Cunac offre des formations en français dans divers domaines. Ces centres constituent une ressource précieuse pour les jeunes cherchant à se former tout en travaillant. Une liste non exhaustive des formations possibles inclut :

  • La gestion des cultures et des plantations pour les pépiniéristes.
  • Les techniques de vente et de service en restauration.
  • Le développement de stratégies commerciales et marketing.

L’impact de l’apprentissage sur la carrière des jeunes

L’apprentissage, bien plus qu’un simple contrat de travail, constitue une véritable passerelle vers l’emploi pour les jeunes. Il leur permet d’acquérir des compétences pratiques tout en poursuivant leur formation théorique. Cette dualité est particulièrement bénéfique, car elle prépare les apprentis à répondre aux exigences du marché du travail. Les employeurs apprécient souvent les candidats ayant une expérience professionnelle concrète, ce qui peut faciliter l’insertion professionnelle des jeunes à la fin de leur formation.

L’apprentissage peut être une solution efficace pour lutter contre le chômage des jeunes. En offrant des opportunités dans divers secteurs, il contribue à réduire l’écart entre les compétences requises par les employeurs et celles détenues par les jeunes. Les métiers accessibles par l’apprentissage, tels que ceux dans l’artisanat, la restauration ou le commerce, sont souvent en forte demande, ce qui augmente les chances d’embauche après la formation. Ainsi, l’apprentissage joue un rôle clé dans le développement économique, en répondant aux besoins du marché du travail tout en offrant aux jeunes une voie d’accès privilégiée à l’emploi.

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L’apprentissage favorise l’égalité des chances en permettant à des jeunes de tous horizons d’accéder à des formations de qualité. Les centres de formation d’apprentis (CFA) offrent des programmes adaptés aux besoins de chaque secteur, ce qui permet à chaque apprenti de développer des compétences spécifiques et de se spécialiser dans un domaine qui le passionne. Cette personnalisation de la formation est essentielle pour encourager la motivation et l’engagement des jeunes dans leur parcours professionnel. La diversité des métiers accessibles en apprentissage permet à chacun de trouver sa voie, que ce soit dans des secteurs traditionnels ou émergents.

 

Émilie (Limoges) « Une expérience enrichissante dès 15 ans »

J’ai commencé la formation DIMA à Limoges à l’âge de 15 ans, une décision qui a changé ma perspective sur l’apprentissage. La formation, bien que gratuite, m’a offert une opportunité unique de découvrir le monde professionnel sans pression financière. Avec l’accord de mes parents, j’ai pu m’inscrire et choisir un métier qui m’intéressait réellement. Le processus était simple : il suffisait de contacter un CFA et d’informer le principal de mon collège.

Durant cette année, j’ai eu l’occasion de faire plusieurs visites dans les locaux de l’entreprise d’accueil et de réaliser des stages d’initiation. Ces expériences m’ont permis de comprendre les exigences du métier que je souhaitais exercer. J’étais accompagnée par deux tuteurs, l’un du CFA et l’autre de l’entreprise, qui m’ont guidée tout au long de mon parcours. Bien que je n’étais pas rémunérée, l’expérience acquise était inestimable.

La flexibilité de la formation m’a également permis de réintégrer un cursus scolaire lorsque j’ai eu 16 ans. J’ai apprécié la possibilité de débuter la formation en cours d’année grâce à une dérogation. Cette expérience m’a préparée pour la suite de mon parcours, et je suis reconnaissante d’avoir eu cette chance si jeune.

Fabrice

Fabrice DURAND

J'ai crée FranceApprentissage pour accompagner les apprentis et les employeurs dans leur choix d'alternance. Je suis également fondateur du site top-metiers.fr un média spécialisé dans l'orientation scolaire et professionnelle.

2 réflexions au sujet de “Pré apprentissage à 14 ans : que dit la loi ?”

  1. Bonjour,
    Mon fils âgé de 15 ans le 14/11/2010 est scolarisé dans un lycée professionnel à Reims, cela ne lui convient pas il n’est pas épanouie, il souhaiterait intégrer un CFA ou une classe d’Initiation Préprofessionnelle en Alternance (CLIPA), où un centre qui lui permettrait de s’immiscer dans divers corps de métier.
    Vous remerciant par avance de l’attention portée à ma demande.

    Maman inquiète pour l’avenir de mon fils.

    Cordialement.

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    • À 15 ans, votre fils peut légalement suivre une formation en alternance selon le Code du travail, article L. 6222-1, qui autorise l’apprentissage dès l’âge de 15 ans s’il a terminé le collège. Il peut aussi intégrer une classe préparatoire à l’apprentissage (CPA ou CLIPA) prévue par le Code de l’éducation, article D. 337-170, destinée aux jeunes de 15 à 18 ans souhaitant découvrir plusieurs métiers avant de s’engager dans un CFA.

      Je vous conseille de contacter le CFA académique de Reims ou le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) pour une orientation rapide et adaptée.

      Répondre

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