Selon les dernières données de l’Observatoire de l’Apprentissage, le nombre d’apprentis auxiliaires de puériculture a connu une augmentation remarquable en 2023, atteignant 15% de plus que l’année précédente. Cette hausse significative témoigne d’une tendance croissante à privilégier l’apprentissage comme voie d’accès à ce métier essentiel au bien-être de nos tout-petits. Les chiffres révèlent également une diversité croissante parmi les apprentis, avec une augmentation notable du nombre d’hommes et de personnes issues de milieux défavorisés qui choisissent cette voie.
Ces données soulèvent des questions fondamentales : pourquoi cet engouement pour l’apprentissage en puériculture ? Quels sont les défis et les opportunités que présente cette voie ? Comment cette tendance influence-t-elle la qualité des soins prodigués à nos enfants ?
Pour répondre à ces questions, nous avons mené notre enquête sur l’apprentissage en auxiliaire de puériculture, un secteur en pleine mutation.
Le rôle de l’auxiliaire de puériculture
L’auxiliaire de puériculture est un professionnel de la santé qui joue un rôle essentiel dans le développement des enfants. Il est habilité à dispenser des activités d’éveil et d’éducation, ainsi que des soins d’hygiène et de confort pour les enfants. Ses trois missions principales sont d’accompagner l’enfant dans sa vie quotidienne et sociale, de collaborer au projet de soins personnalisé, et de contribuer à la prévention des risques. Les auxiliaires de puériculture peuvent travailler dans divers milieux comme les crèches, les maternités, les hôpitaux, les centres de protection maternelle et infantile, etc.
La formation d’auxiliaire de puériculture
La formation d’auxiliaire de puériculture en apprentissage dure jusqu’à 18 mois, comprenant 1540 heures de cours et stages cliniques. Elle est structurée en 11 modules correspondant aux 5 blocs de compétences du diplôme d’État. Les pré-requis pour devenir apprenti sont d’être admis dans l’un des instituts partenaires et d’avoir moins de 30 ans à la signature du contrat d’apprentissage. Des instituts partenaires proposent des formations en alternance à Marseille, Nice, Briançon et Aubagne, avec des rentrées scolaires en janvier ou septembre. La formation alterne entre périodes théoriques en institut, stages obligatoires et travail chez l’employeur à raison de 35 heures par semaine.
📚 Ville |
📅 Rentrée scolaire |
|---|---|
Marseille |
Janvier ou septembre |
Nice |
Janvier ou septembre |
Briançon |
Janvier ou septembre |
Aubagne |
Janvier ou septembre |
Les débouchés de la formation
Les débouchés pour un auxiliaire de puériculture incluent la possibilité de poursuivre des études d’infirmier, ou de changer d’orientation vers d’autres domaines de la santé. Leur rémunération varie en fonction de leur expérience et de la structure dans laquelle ils exercent.
- Poursuite d’études d’infirmier
- Orientation vers d’autres domaines de la santé
Les compétences requises pour être auxiliaire de puériculture
Un auxiliaire de puériculture compétent doit posséder un ensemble de qualités et de compétences pour assurer efficacement ses missions. Parmi ces compétences, la patience et l’empathie sont essentielles pour comprendre et répondre aux besoins des enfants. Une bonne résistance physique et mentale est nécessaire pour faire face aux exigences du métier. Une capacité à travailler en équipe est indispensable pour collaborer avec les autres professionnels de la santé.
L’auxiliaire de puériculture doit être capable de mettre en œuvre des activités éducatives adaptées à l’âge et au développement de l’enfant. Il doit aussi savoir observer et analyser le comportement de l’enfant pour adapter son intervention. Il doit maîtriser les techniques de soins et d’hygiène pour assurer le bien-être de l’enfant.
Les perspectives d’évolution de carrière
Après plusieurs années d’expérience, l’auxiliaire de puériculture peut envisager une évolution de carrière. Il peut par exemple devenir responsable de crèche ou de halte-garderie, ou encore se spécialiser dans l’accompagnement des enfants en situation de handicap. Il peut également choisir de se reconvertir dans l’enseignement ou la formation, en devenant formateur pour les futurs auxiliaires de puériculture.
La formation d’auxiliaire de puériculture peut être un tremplin pour accéder à d’autres métiers du secteur de la santé. Après l’obtention du diplôme, l’auxiliaire de puériculture peut poursuivre ses études pour devenir infirmier, éducateur de jeunes enfants ou encore sage-femme.
Le diplôme d’état d’auxiliaire de puériculture en apprentissage
Julie (Tours) : « L’auxiliaire de puériculture, un apprentissage accessible à tous »
Mon expérience en tant qu’auxiliaire de puériculture à Tours a commencé en 2012, lorsque j’ai décidé de me lancer dans cette voie. J’étais alors âgé de 23 ans, bien au-delà de la limite minimale de dix-sept ans stipulée par l’Arrêté du 16 janvier 2006. Cette réglementation permet une ouverture à un large public, sans restriction d’âge supérieure.
Le processus de sélection comprenait deux épreuves écrites d’admissibilité et une épreuve orale d’admission. La première épreuve, de culture générale, était axée sur la compréhension et l’expression écrite, et était notée sur 12 points. La seconde épreuve couvrait la biologie humaine et les opérations numériques de base, notée sur 8 points. Ces épreuves ont été pour moi un véritable challenge, mais elles m’ont permis de mettre en avant mes capacités de réflexion et d’analyse.
Une troisième épreuve, notée sur 20 points, évaluait l’attention, le raisonnement logique et l’organisation. J’ai pu constater que cette épreuve était cruciale pour réussir dans le métier d’auxiliaire de puériculture. Ces compétences sont essentielles pour assurer le bien-être et la sécurité des enfants dont on a la charge. Il faut noter qu’aucune condition de diplôme n’est requise pour se présenter aux épreuves écrites d’admissibilité, ce qui rend cette formation accessible à tous.
