Selon l’Assurance Maladie, près de 50 000 cas de troubles musculo-squelettiques (TMS) ont été reconnus comme maladies professionnelles cette année, soit une hausse de 25% par rapport à l’année dernière. Cette augmentation coïncide avec l’explosion du télétravail, devenu la norme pour beaucoup en raison de la pandémie de Covid-19.
La maison, nouvel espace de travail, n’est pas toujours adaptée à une activité professionnelle prolongée, ce qui peut entraîner des douleurs physiques. Entre mauvaises postures et manque d’activité physique, les risques de développer des TMS ne sont pas à négliger. Retour sur cette problématique de santé publique à l’ère du télétravail.
Les troubles musculosquelettiques (TMS) et le télétravail
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont devenus un véritable fléau dans le monde du travail, représentant 87% des maladies professionnelles. Les TMS les plus couramment rencontrés sont le syndrome du canal carpien (38%), le syndrome de la coiffe des rotateurs (30%), l’épicondylite latérale (22%) et les lombalgies (7%). Ces affections sont généralement provoquées par des mouvements répétitifs, une ergonomie défectueuse ou un environnement de travail inapproprié. Il est donc capital de prendre en compte ces éléments lors de la mise en place du TMS et du télétravail, afin de prévenir l’apparition de ces troubles et de maintenir un environnement de travail sain et adapté.
📜 TMS | Fréquence |
---|---|
Syndrome du canal carpien | 38% |
Syndrome de la coiffe des rotateurs | 30% |
Épicondylite latérale | 22% |
Lombalgies | 7% |
La sédentarité et le télétravail
La sédentarité, définie par la Haute Autorité de Santé comme une dépense énergétique égale ou inférieure à 1,5 MET en position assise ou allongée, est également un facteur de risque majeur.
Elle peut conduire à une diminution de l’activité physique, une dégradation de la posture, une réduction de la dépense énergétique, des troubles du sommeil et une augmentation du stress. Dans un article récent, le site Verbateam, expert en évaluation des risques professionnels, a mis en lumière les troubles musculosquelettiques (TMS) liés au télétravail et les dangers insidieux de la sédentarité. Il est ainsi recommandé d’adopter une pratique régulière d’étirements pour prévenir ces troubles.
- Adopter une pratique régulière d’étirements
- Maintenir une activité physique régulière
- Veiller à une bonne posture
Les obligations de l’employeur en matière de télétravail
Dans le cadre du travail à domicile, il faut comprendre les obligations de l’employeur en matière d’ergonomie et de prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), comme le précise TGS France.
L’employeur, les délégués du personnel spécialisés en hygiène et sécurité ainsi que les autorités administratives ont la possibilité de solliciter une visite du lieu dédié au télétravail, sous réserve de l’accord préalable du salarié.
Il est à noter que l’employeur peut imposer des exigences spécifiques en ce qui concerne l’ergonomie, telles que l’emplacement de l’ordinateur portable ou de l’écran, la position de la chaise, entre autres, afin de garantir des conditions matérielles optimales pour le travailleur à domicile.
+ d’information sur la prévention et le dépistage des maladies pour les salariés : ici
Prévention des pathologies liées à l’immobilité en télétravail
Le télétravail, bien que bénéfique sur de nombreux aspects, peut également engendrer des pathologies liées à l’immobilité si l’on n’y prend garde. Le manque de mouvement, couplé à une mauvaise posture, peut entraîner des douleurs articulaires et musculaires, voire des troubles plus graves. Il est donc nécessaire de prendre des mesures préventives pour éviter ces désagréments.
En premier lieu, il est recommandé d’adopter une routine d’exercices physiques régulière. Cela peut aller de simples étirements à des séances de yoga ou de pilates, qui sont particulièrement bénéfiques pour la souplesse et la posture. Il est fondamental de faire des pauses régulières pour se lever et se déplacer, afin de stimuler la circulation sanguine et éviter les problèmes de santé liés à l’immobilité prolongée.
Ensuite, l’importance d’un aménagement ergonomique du poste de travail ne doit pas être négligée. Cela comprend :
- un siège confortable et réglable,
- un écran à hauteur des yeux pour éviter les tensions cervicales,
- un clavier et une souris adaptés pour prévenir les troubles musculo-squelettiques
- Il est également recommandé de veiller à la qualité de l’éclairage, pour éviter la fatigue visuelle.
On soulignera l’importance des nouvelles souris verticales qui sont très efficaces pour éviter certains syndromes.