Quelles conditions pour être apprenti ?

Le contrat d’apprentissage permet à un jeune de 16 à 30 ans de cumuler formation et activité professionnelle. Il est un des moyens privilégiés par le ministère du travail pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. Pour cela, les conditions permettant la conclusion d’un tel contrat doivent remplir plusieurs critères.

Les différentes conditions à respecter

Pour prétendre à un contrat d’apprentissage, il faut tout d’abord que le jeune soit âgé entre 16 et 30 ans. De plus, certains cas particuliers peuvent prolonger ce plafond jusqu’à 35 ans. Pour les jeunes majeurs, aucune limite d’âge n’est imposée, à condition qu’ils ne bénéficient pas d’allocations chômage ou autre indemnités liées à une cessation d’activité.

Avant l’âge de 16 ans :

Les jeunes de 15 ans peuvent signer un contrat d’apprentissage s’ils prouvent qu’ils ont terminé la première année de l’enseignement secondaire (fin de la 3eme).

Les jeunes âgés de moins de 14 ans à la rentrée scolaire et qui auront 15 ans à la fin de l’année peuvent choisir l’apprentissage s’ils ont terminé leur 3eme. Ils peuvent signer leur contrat d’apprentissage dès l’âge de 15 ans.

29 ans ou plus :

A partir de 29 ans, seuls certains publics peuvent être admis en apprentissage : les personnes handicapées qui bénéficient de l’aménagement du contrat d’apprentissage (sans condition d’âge) et les créateurs ou repreneurs d’entreprise, les apprentis sportifs de haut niveau qui sont en cours de création d’un diplôme ou d’un titre supérieur à celui qu’ils détiennent déjà.

Le domaine d’activité

Par ailleurs, le jeune candidat à un contrat d’apprentissage doit choisir un domaine professionnel validé par un maître d’apprentissage qui se chargera de lui transmettre ses connaissances. Cette liste est fixée par l’État et désigne les activités pouvant faire l’objet d’un contrat d’apprentissage.

Selon la situation personnelle et professionnelle du candidat, le contrat d’apprentissage peut avoir une durée variable. Ainsi, elle peut aller de 6 mois (minimum) à 36 mois (maximum).

Quelles sont les étapes à suivre ?

• Trouver des entreprises d’accueil Vous pouvez contacter des employeurs qui disposent ou non d’un CV ou envoyer votre CV à des entreprises qui s’intéressent à vous. Renseignez-vous auprès des chambres de métiers et des chambres de commerce et d’industrie (CCI), contactez les syndicats professionnels du métier envisagé, renseignez-vous auprès de Pole emploi et n’hésitez pas à consulter les sites Internet mis en place par les conseils régionaux ou les sites spécialisés dans l’apprentissage comme www.alternance.emploi.gouv.fr.
• Trouver un CFA (Centre de Formation d’Apprentis) où s’inscrire Vous pouvez consulter la liste des CFA proposés par le Conseil régional de votre région. Vous pouvez également vous renseigner auprès de la Chambre des métiers et de l’artisanat de votre département ou du CIO (Centre d’information et d’orientation). Les CFA organisent généralement des journées portes ouvertes au mois de mars.

Vous pouvez d’abord rechercher une entreprise et ensuite faire une demande de CFA. Cependant, de nombreux candidats à l’apprentissage préfèrent faire l’inverse afin d’être conseillés sur la meilleure option de formation dans leur recherche d’un organisme et de profiter des conseils du CFA.

Un accompagnement dans la recherche de contrat

À noter également que le jeune peut bénéficier d’un accompagnement à l’embauche personnalisé qui vise à établir un diagnostic et à adapter sa recherche d’emploi. Par exemple, en matière de transport, l’aide à l’embauche se traduit souvent par le versement d’une indemnisation pour le jeune apprenti via la Prime à l’Apprentissage.

Enfin, les jeunes peuvent aussi compter sur l’accompagnement d’organismes spécialisés dans l’aide à l’emploi et aux formations. Ces organismes proposent des aides à l’emploi, des coachings et des sessions de mise à niveau. Leur objectif est de permettre aux jeunes de trouver rapidement un emploi en adéquation avec leurs compétences et leurs aspirations.

Les points forts d’un contrat d’apprentissage

Outre son aspect professionnel, le contrat d’apprentissage offre plusieurs avantages :

• Une première expérience professionnelle qui compte dans le CV
• Une rémunération attractive
• L’opportunité d’acquérir des compétences professionnelles

Des avantages fiscaux et sociaux

De plus, le contrat d’apprentissage donne droit à certaines exonérations sociales et fiscales pour le salarié comme pour le maître d’apprentissage. En effet, le salarié bénéficie d’une exonération de certaines charges sociales (CSG, CRDS, Contribution au financement de la Sécurité Sociale), d’une réduction d’impôt et par conséquent d’une majoration de son salaire net. De son côté, le maître d’apprentissage voit ses contributions sociales diminuer.

Bref, le contrat d’apprentissage est une excellente opportunité pour les jeunes en quête d’une insertion professionnelle réussie. Il permet à la fois d’acquérir une première expérience professionnelle et des compétences utiles et pertinentes tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux intéressants.